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Le Hussard sur le toit

Un film de Jean-Paul Rappeneau

1832. Le choléra décime la Provence, laissant sur son passage des cadavres au visage bleu, grimaçant de souffrance. Angelo, hussard italien poursuivi par les Autrichiens pour menées révolutionnaires, prend toutefois le temps de soigner les innocentes victimes. Il prend aussi le temps d’aimer en silence la jeune Pauline, lancée sur les routes à la recherche d’un mari mystérieux. Invulnérable et pur, il affronte tous les dangers…

Drame - France - 1995 - 130 min - Couleurs - 2.35 - VOSTF - DCP - Visa n° 85156

  • À propos

    Jean-Paul Rappeneau a longtemps pensé que le réalisateur devait aussi être l’auteur de son script et il rejetait l’idée d’adapter des œuvres existantes. « Je pensais que le metteur en scène devait être au centre du film comme Dieu au centre de la création ». Et puis Cyrano est arrivé. « De m’introduire ainsi dans l’œuvre d’un autre et d’en faire ma chose, de la tirer vers moi, m’a fait oublier totalement d’où il était venu et a stimulé ma créativité. Ça a libéré une part de mon énergie vers la mise en scène pure. ». Après le succès de Cyrano de Bergerac, le producteur René Cleitman veut vite refaire équipe avec Jean-Paul Rappeneau et cherche avec lui une nouvelle œuvre « inadaptable » à adapter. Leur choix se porte d’abord sur le roman d’Albert Cohen, Belle du Seigneur, mais après six mois d’essais, ils jettent l’éponge. Le cinéaste se renseigne alors sur les droits du Hussard sur le toit. Ce livre de Jean Giono l’a bouleversé quand il l’a découvert à la fin des années 1950, à 20 ans : « Pour moi, Le Hussard a toujours été trop beau, trop grand, trop haut. Ça a été un grand choc de lecture, j’ai été transporté par cette épopée et par la langue extraordinaire de Giono. La rencontre d’Angelo et Pauline est une des plus belles rencontres de la littérature française dans cette ville ravagée par le choléra – Manosque -, ce voyage à deux dans une Provence que j’ignorais complètement à l’époque. Elle m’est apparue comme un territoire magique.» L’histoire suit Angelo Pardi, un carbonaro, un rebelle italien en fuite, qui gagne la Provence et découvre une région infestée par le choléra.

    Mais très vite, Rappeneau s’inquiète : comment adapter les 500 pages de Jean Giono ? Comment être fidèle à son écriture ciselée ? Par quel bout prendre ce roman complexe dont l’intrigue est difficilement résumable ? Plusieurs réalisateurs s’y sont cassé les dents : René Clément, Luis Buñuel, François Villiers guidé par Jean Giono en personne… Finalement, en 1995, il n’existe alors qu’une adaptation radiophonique datant de 1953, réalisée par André Bourdil et interprétée par Gérard Philipe et Jeanne Moreau. Juste avant que Rappeneau s’empare du roman, c’est Edouard Niermans qui s’était lancé dans l’adaptation avec la complicité du scénariste Jean Cosmos. En vain. « Il y a trois raisons pour lesquelles le film ne s’est jamais fait, explique Jean-Paul Rappeneau. D’abord la difficulté de trouver un interprète pour le rôle principal, ensuite le prix du film et enfin la difficulté de l’adaptation. »   www.cnc.fr

     

    Au cinéma le 7 novembre 2018 dans le cadre de la rétrospective Jean-Paul Rappeneau

    En parallèle de la rétrospective à la Cinémathèque française du 24 octobre 2018 au 3 novembre 2018

  • Crédits

    Réalisation : Jean-Paul RAPPENEAU
    Scénario : Jean-Paul RAPPENEAU, Nina COMPANÉEZ et Jean-Claude CARRIÈRE
    Avec : Juliette BINOCHE, Olivier MARTINEZ, Pierre ARDITI, François CLUZET
    Musique : Jean-Claude PETIT
    Montage : Noëlle BOISSON
    Directeur de la photographie : Thierry ARBOGAST
    Décors : Jacques ROUXEL
    Producteurs : Bernard BOUIX et René CLEITMAN
    Production : Hachette Première, Canal+, Centre Européen Cinématographique

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