A la mort de sa femme, Sir Duncom, consul britannique à Florence, confie ses deux enfants à une gouvernante. Il juge l'attitude de son fils aîné, Andrea, dix ans, insensible et irresponsable, alors que ce dernier souffre profondément de la préférence affichée que son père témoigne pour son petit frère Milo. Andrea tente par tous les moyens de conquérir l'estime de son père, en vain. L'oncle Will tente d'ouvrir les yeux de son frère sur l'injustice de son comportement à l'égard d'Andrea. Seul un drame fera prendre conscience au consul de l'amour et de la solitude de son fils
Sortie en salles le 7 avril 2004
Avec L’Incompris, Luigi Comencini (La Storia, Un enfant de Calabre) filme l’une des plus belles oeuvres cinématographiques sur les blessures secrètes de l’enfance. D’une justesse rare, ce portrait de deux jeunes frères confrontés à la mort décèle une bouleversante tragédie de l’incompréhension. Mêlant avec une grande sensibilité le chagrin aux purs moments de joie, le poids du deuil à l’insouciance de l’enfance, L’Incompris constitue un grand classique du cinéma, quelque part entre Vittorio de Sica (Le Voleur de bicyclette) et Maurice Pialat (L’Enfance nue).
Réalisation : Luigi COMENCINI
Scénario : Leo BENVENUTI, Piero De BERNARDI, Lucia Drudi DEMBY, Giuseppe MANGIONE & Luigi COMENCINI, d’après un roman de Florence MONTGOMERY
Avec : Stefano COLAGRANDE, Simone GIANNOZZI, Anthony QUAYLE, John SHARP, Giorgina MOLL & Graziella GRANATA
Musique : Fiorenzo CARPI
Directeur de la photographie : Armando NANNUZZI
Montage : Nino BARAGLI
Producteur : Angelo RIZZOLI
Production : Franco London Films, Istituto Luce & Rizzoli Film
Luigi COMENCINI
L’Incompris est probablement l’un des meilleurs films de Luigi Comencini. C’est aussi le plus emblématique de son style à la fois discret et puissant.
Ce cinéaste italien, qui compte parmi les plus connus des années soixante-dix, a été particulièrement inspiré par le thème de l’enfance : Casanova, un adolescent à Venise (1969) et Un enfant de Calabre (1987) sont deux réussites en la matière.
Mais cet homme éclectique, auteur d’une cinquantaine de longs métrages, a également signé des comédies gentiment libertines (Pain, amour et fantaisie en 1953 suivi de Pain, amour et jalousie en 1954) et de nombreuses satires de la société italienne de l’époque (L’Argent de la vieille en 1972 ou Le Grand embouteillage en en 1978). A travers deux films majeurs, il est aussi parvenu à retracer une fresque politico-sociale de son pays à deux moments clé de son Histoire : La Grande pagaille (1960), un drame de la guerre situé en 1943, et La Ragazza (1963), qui démarre dans l’immédiate après-guerre. Il a fait jouer les meilleurs acteurs du cinéma italien : Marcello Mastroianni, Vittorio De Sica, Ugo Tognazzi, Alberto Sordi, Gina Lollobrigida ou Claudia Cardinale.